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Tenir des conversations courageuses

Marie-Pier Martel

Marie-Pier détient un baccalauréat en relations industrielles et elle est membre de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

Cumulant plus de 10 ans d’expérience en PME et grande entreprise, elle est efficace, professionnelle, allumée et investie d’une grande mission; amener votre équipe à devenir encore meilleure!

De nature joviale et dynamique, elle saura instaurer un climat de confiance où la collaboration et l’écoute seront une partie importante du fondement de votre relation.

Vous vous préparez à tenir une conversation difficile? Vous repoussez le moment, vous attendez d’être dans le bon état d’esprit. Finalement, le temps passe. Ce que vous aviez à adresser devient moins d’actualité. Vous décidez de laisser tomber pour cette fois-ci.

Au fond, vous auriez aimé avoir l’assurance nécessaire dès le départ pour affronter cette conversation difficile.

Comment faire pour avoir de vraies conversations courageuses ?

Premièrement, il faut identifier pourquoi cette conversation nous demande du courage! C’est quoi l’émotion qu’elle nous fait vivre. On remarque que c’est souvent la peur de déplaire, ou la peur de faire de la peine.

Il faut prendre conscience de cette émotion. Et faire avec! Si on l’ignore, elle pourrait bien rebondir en pleine rencontre. C’est donc mieux de l’accepter, et de faire diminuer la pression qu’elle nous crée. L’émotion est souvent accompagnée de scénarios catastrophes. On amplifie, on est en train de se créer un monde qui n’existe pas. Et on n’a même pas encore commencer la conversation! Il faut réduire l’ampleur des scénarios qui nous habitent et se concentrer sur ce sur quoi on a le contrôle.

Et pour ça, il faut identifier notre réelle intention. Ça on a le contrôle là-dessus! Pourquoi on veut tenir cette conversation? C’est quoi notre but? Est-ce que notre intervention a pour objectif ultime d’aider l’autre personne ou d’arriver à une solution qui satisfait les deux parties? Si c’est l’une de ces deux options, c’est déjà un meilleur mindset à avoir. C’est bien mieux que de vouloir changer l’autre ou d’être concentré à vouloir que la situation arrête sans avoir de vision pour l’avenir. L’intention c’est quelque chose de pur, c’est sans malice. Quand on a le focus sur notre intention, on est plus capable de faire avec l’émotion. Nommer dès le début de la rencontre notre intention à l’autre augmente nos chances de réussite.

Et enfin, la dernière étape, c’est vraiment de se préparer. De préparer son message. Comment on va adresser les choses. Si on se lance de façon spontanée, pour s’en débarrasser, on risque d’escamoter ce qu’on voulait vraiment dire. Mieux vaut prendre le temps de décanter notre message pour qu’il passe bien et atteindre les objectifs qu’on s’était fixés. Il existe des outils qui aident à préparer ce type de message, n’hésitez pas à les utiliser.

Un dernier conseil : lorsque vous tiendrez cette conversation, soyez dans le moment présent! Quand on fait une rencontre sur le coup de l’émotion, on n’est habituellement pas à notre meilleur. Choisissez un moment où vous serez pleinement disponible, pour entrer réellement en relation avec l’autre. En étant vraiment connecté sur l’humain en face de vous, l’issue de la rencontre ne pourra qu’être constructive!

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